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24/05/2008

[Chronique] Cool Kids - The Bake Sale EP (2008)

Genre: Hip Hop nostalgique
Label: Chocolate Industries/C.A.K.E Recordings
Date de sortie:
20 Mai 2008
Production:
Chuck Inglish
Featurings: /



"Don't believe the hype!" haranguait à qui voulait l'entendre Chuck D il y a de ça deux décennies. Alors quand les médias à travers le globe encensent un groupe comme les Cool Kids, on est en droit d'être un minimum méfiant. Tout d'abord, qui sont ces gamins tranquilles? Mikey Rocks de Chicago et Chuck Inglish de Detroit forment donc ce duo atypique, dont le son se veut une réminiscence d'un certain Hip Hop old school, quelque part entre Eric B & Rakim et le 2 Live Crew... La recette fait non seulement des émules, mais est accueillie à bras ouverts par la critique, le mag Rolling Stone ayant cité les Cool Kids comme l'un des dix artistes/groupes à suivre en 2008.

Alors que donne ce "The Bake Sale", deuxième EP du groupe, après un "Totally Flossed" ayant déjà bien installé cette fameuse recette de revival fin eighties? Une fois passé l'excellente cover de l'artiste Grotesk (soyons hype jusqu'au bout, n'est-ce pas?), se succèdent donc des hit songs forcément funs et dansantes où chaque kit de batterie nous ramènera sans détour vingt ans en arrière.

Agrémenté de refrain parfois "chopped & screwed", de basse très Miami Bass et de flows smooth très adéquats, ce EP fait vivre une demi-heure de gros son à notre ghetto blaster, de quoi bouncer joyeusement dans une block party improvisée. On notera donc les tracks "88", "What It Is", "Bassment Party", "A Little Bit Cooler" ou encore "Black Mags" comme plutôt efficaces dans le registre.

Mais ce qui fait la force des Cool Kids est aussi leur principale faiblesse. En effet, à trop vouloir pomper (soyons francs) leurs illustres aînés, le duo ne s'enferme t'il pas dans l'image d'un groupe certes festif mais complètement gadget? Et, si comme certains d'entre nous, vous avez connu ces années de gloire, il n'y a pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent dans ce disque, finalement. Certes, les sonorités dirty et parfois electro (finalement tout est interdépendant) sont loin d'être désagréables, mais ça s'arrête là. Nos deux gaillards du Midwest n'étant pas non plus les plus incroyables MC's qu'on aie pu entendre (à titre de comparaison, The Knux sont clairement plus charismatiques), le groupe ne parvient toujours pas à dépasser son statut ludique et de gros espoir.

On attendra donc avec une réelle curiosité le véritable premier long format, "When Fish Ride Bicycles" à sortir cet Automne, pour juger de la véritable valeur artistique des Cool Kids, en espérant qu'ils sachent se renouveller afin de nous éviter une certaine lassitude qui à tendance à poindre au fil des écoutes. Wait & see, donc!

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