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(5 Years Edition)

COQ
(Chapitre I)

Paul Pre
"Nu Sounds Mix"

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25/06/2008

[Clip] Un son trop loin...

Le freestyler et ghostwriter en provenance de Philadelphie, j'ai nommé Skillz, nous revient avec un nouvel album, "The Million Dollar Backpack", ce 22 Juillet. Album où l'on retrouvera, hormis l'humour et la personnalité de Skillz, des featurings des voisins The Roots et Freeway mais aussi Talib Kweli et Common sur "So Far So Good". C'est ce track d'ailleurs dont voici le clip, mais sans Common, sans doute trop occupé par Hollywood et son album repoussé... A noter que le son "Sick" suit dans ce même clip. Bref, enjoy!



[Chronique] Dwele - Sketches Of A Man (2008)


Genre: Nu-Soul from the D
Label: KOCH Records
Date de sortie: Juin 2008
Producteurs: Dwele, Nottz, G1.
Featurings: Slum Village, Lloyd Dwayne, J. Tait.

Andwele Gardner, alias Dwele, c’est un peu le mec qui nous laisse systématiquement insatisfait à chacune de ses prestations.

Après sa récente collaboration avec Kanye West sur la très électro "Flashing Lights", ou son assez incroyable et confidentiel album sous le pseudonyme Johnsmyname (où il chantait sous hélium sur des beats funky et cosmiques) en 2006, on était clairement en droit d’attendre quelque chose d’innovant et de surprenant. Que nenni, sur ce "Sketches Of A Man", 3ème album du bonhomme, rien de nouveau à signaler, si ce n’est la bonne vieille recette fender rhodes/drums/voix suave.

Alors, que penser d’un artiste qui se complait dans un immobilisme musical des plus total?

De la frustration, forcément, car compte tenu du talent de ce soulman hors-pair et de sa capacité à évoluer dans d’autres univers musicaux, dur de se contenter encore une fois d’une Nu Soul jazzy laidback made in Detroit. D’autant plus que le chanteur/producteur installe une certaine routine jusque dans la construction et la structure même de ses albums. Mais, d’un autre côté, difficile de ne pas se laisser porter, une fois de plus, car la qualité reste définitivement au rendez vous. Ce 3ème album se veut même plus complet, agréable et moins paresseux que le précédent, "Some Kinda".

Dwele parvient en effet à séduire l’auditeur avec des compositions fraiches et up-tempo (c’est d’ailleurs avec ses dernières que l'on prend le plus de plaisir), comme l’excellente "Feels So Good" ou la terrible "Shady", qui renvoie directement à ses premiers travaux du "Rize EP" de 1998, moins surproduit et plus "ruff", ou des passages plus smooth, avec l’efficace single "I'm Cheatin", que l’on préférera cependant dans sa version remixée avec Slum Village, ou la très bonne reprise de Body Caldwell "Open Yours Eyes", déjà présente dans le premier EP des Platinum Pied Pipers (et accessoirement samplée par Jay Dee sur la superbe "The Light" de Common sur "Like Water For Chocolate"), habilement réenregistrée pour l’occasion.

Il ne perd pas non plus les bonnes habitudes, en invitant en bon voisin le duo Slum Village sur un track, "Brandy", une fois de plus réussi . Comme toujours, hélas cette fois, l’album contient également quelques déchets, des petits excès de facilité, avec des ballades un peu trop ordinaires ou des compositions au groove inexistant ("Body Rock"). On appréciera également les usuelles tracks de courtes durées qui parsèment l’album, avec une mention spéciale pour "Workinonit", clin d’œil et hommage à son ami défunt Jay Dee, qui reprend, entre autres, les fameux "The Worst Band Of The World" des 10Cc et "Only One Can Win" de The Sylvers, utilisés par ce dernier sur son posthume "Donuts".

Les albums de Dwele se suivent et se ressemble donc . Et, malgré la légère animosité que cela peut suscité pour l’auditeur exigeant, difficile de bouder son plaisir quand l’intéressé maitrise autant son sujet.

Mais, juré, la prochaine fois on se fâche, hein.

21/06/2008

[Event] Beat Heroes Collection Vol.1 - Barrio Masta

Oyez, oyez, braves gens! En ces temps sombres, le Hip Hop a besoin de nouveaux héros pour défendre son drapeau. Stereotree a donc décidé de vous faire découvrir ces justiciers masqués du son au travers d'une série d'EP instrumental (et gratuits!) nommée "Beat Heroes Collection". Et quel meilleur jour que celui de la Fête de la Musique pour débuter cette série?

Premier à honorer cette collection, le beatmaker parisien Barrio Masta (aka Bluest) nous livre donc 10 tracks de qualité dans un style aérien et mélancolique très identifiable. Nul doute que, si vous ne le connaissiez pas, l'ami Barrio Masta fera désormais parti des jeunes talents à suivre pour vous! Rendez vous donc sur son Myspace à l'occasion!

Cliquez sur la cover pour télécharger gratutiement / Click for free download!

On espère que les nombreux visiteurs de ce webzine apprécieront la démarche, car nous souhaitons clairement réitérer prochainement! Donc avis aux nombreux visiteurs anonymes, n'hésitez pas à laisser un feedback, ça nous confortera dans cette optique... Peace.

19/06/2008

[Clip] Appel démasqué...

Décidemment, la saison estivale est riche en clip et en nouveautés. Vous connaissez tous le "noir à lunettes" Vicelow? Et bien il nous revient pour une carrière solo au sein de son propre label Bluebabine. En guise de hors d'oeuvre, nous aurons déjà droit à la "Blue Tape" ce 7 Juillet, où nous croiserons (sans surprise) Sly The Mic Buddah, Specta ou encore Jean-Michel Rotin, les beats étant en majeure partie assurés par So Fly. Un avant-goût? Voici donc le clip de "06.18.90.9.7.4.3.", dont la prod est on ne peut plus efficace. Alors, gare à vos nuques et ... enjoy!


[Chronique] Invincible - Shapeshifters (2008)

Genre: Hip Hop
Label: Emergence Music
Date de sortie: Juin 2008
Producteurs: Black Milk, Waajeed, Belief, Labtechs, Djimon, Jayshak, Apex, Knowledge.
Featurings: Buff1, Finale, Tiombe Lockhart, Wordsworth, Indeed, Anomolies, Abeer, Sun, PL.


Il est rares de nos jours de croiser des activistes Hip Hop aussi respectables qu'Invincible. Si la "female MC" en provenance de Detroit est une artiste intègre et indépendante (elle sort sur son propre label créé pour l'occasion), elle est aussi une femme totalement dédiée à sa communauté, s'impliquant dans de nombreux organismes locaux mais aussi mondiaux comme le US-Palestine Youth Solidarity Network... Ceci étant dit, nous sommes là pour juger sur pièce de ce premier effort fourni par celle que Waajeed nous a fait découvrir avec les Platinum Pied Pipers ou encore sur son "War LP".

Invincible est indéniablement une artiste underground et sans compromis donc ne vous attendez pas ici à trouver des titres faciles et flattant l'oreille. Non, la dame a un goût certain pour les productions sombres, lourdes et rentre-dedans et, quelle chance, elle a autour d'elle quelques faiseurs de premier ordre. En effet, on ne s'étonnera pas de retrouver Waajeed qui nous fournit les efficaces "Shapeshifters", "Keep Going" (avec Wordsworth et Indeed) ou encore le dernier track totalement imparable "In The Mourning" où la jeune femme raconte son deuil pour les Detroiters défunts Dilla et Proof. Black Milk est aussi de la partie, on reconnaitra sans souci sa patte sur l'introductif "State Of Emergency" qui dévoile directement et sans embages les grands talents au micro d'Invincible. L'ex-BR Gunnaz produit aussi le plus passe partout "Recognize" (visité par le bon Finale), qui trouvera tout de même quelques fans.

Au delà de ces deux têtes d'affiches, on notera aussi la forte participation du jeune crew de beatmakers Labtechs (Vaughan, 14KT & Haircut) qui produisent quatre bangers de choix. "Looongwaited" est ce type de son conquérant qui vous donne envie d'aller terrasser l'ennemi de votre hache de guerre, "Sledgehammer", comme son nom l'indique, enfonce le clou sévèrement dans votre nuque et l'orientalisant et engagé "People No Places" feat. Abeer, s'il est moins efficace musicalement, est sans nul doute une de clés de l'album de par sa thématique. N'oublions pas non plus l'entrainant "No Easy Answers", pour conclure cette quadrilogie d'un crew qu'il faudra dorénavant suivre avec attention!

On s'attardera aussi sur le sympathique posse cut "Deuce/Ypsi" où la MC croise le mic avec Buff1, P.L. et Sun sur un beat conçu à six mains par le méconnu français Djimon, le jeune Detroiter Jayhask et le plus connu Belief. Résultat garanti, le track ne passe pas inaperçu et remplit son rôle au sein de l'album. Au rang des posse cuts, on citera aussi l'excellent "Ransom Notes" avec son crew Anomolies, où les guitares electriques viennent réveiller les non-avertis! Enfin, on ne peut pas ne pas parler de "Ropes" duo avec Tiombe Lockhart, simplement un des meilleurs tracks de cet opus.

Invincible est, à ce jour et sans nul doute, la meilleure MC en activité (n'en déplaise à Jean Grae...), elle allie une technique sans faille, des lyrics puissants et denses ainsi qu'un certain charisme dû à son débit digne du Fordisme. Et pour un premier album, inutile de dire que c'est une réelle réussite qui ravira les backpackers de tout genre: le son est lourd, le flow est là, bref ça rappe comme rarement dans l'underground en ce moment, alors let's go!!

17/06/2008

[Clip] Do you smell what the Dal is cooking?

Le jeune et barré Dal-Gren n'a pas fini de faire parler de lui! Voici donc le clip de son banger "Call The Police", mais comme à l'accoutumée chez le monsieur, il ne fait pas les choses comme les autres... On retrouve très bientôt Dal-G en interview sur Stereotree, en attendant: Enjoy!


[Chronique] Flying Lotus - Los Angeles (2008)

Genre: Electro Hip Hop Breakbeat
Label: Warp
Date de sortie:
Juin 2008
Production:
Flying Lotus, Samyam, The Gaslamp Killer, Byron The Aquarius
Featurings:
Laura Darlington, Gonja Sufi, Dolly


On avait laissé Flying Lotus avec "Reset", EP de grande qualité orientant sa musique vers des ambiances plus sombres et tortueuses, il y a de cela quelques mois déjà. Et, comme nous vous l’annoncions précédemment et au vu du buzz dont il bébéficie, l’entente entre le bonhomme et le label anglais WARP se devait de se solder par un long format que voici, titré "Los Angeles" (ville de résidence de l’intéressé, rappelons au passage).

Cet opus se présente tout d’abord comme étant très dense (17 morceaux), chose totalement inédite, dans la mesure où Flylo nous avait jusque là habitué aux formats plus court . Alors, la musique si particulière du jeune beatmaker tient elle la route sur un nombre de pistes si élevé?

Et bien, oui et non.

Car il est d’abord assez délicat de juger de manière parfaitement objective cette dernière fournée, tant le style musicale mis en exergue depuis l’album "1983", à savoir une rythmique décalée, des synthés distordus et des sonorités électroniques 80’s, a été mainte fois copié ces derniers temps, et par forcément de la meilleure des manières.

Ceci étant dit, ce "Los Angeles" sonne plutôt comme une synthèse parfaitement homogène et démonstrative des talents du producteur. Passant de l’électro le plus brutale, le fracassant brise nuque "GNG BNG", au broken beat plus ensoleillé de "Comet Course", en passant par des ambiances plus délicates et planantes ("Gold Diva"), ou encore par un mélange foutrement habile de tout ça, sur la fatale "Parisian Gold Fsih". La maitrise est donc totale, et Lotus nous ballade dans son univers de manière convaincante. N’oubliant pas ses petites fulgurances lorsqu’il se plait à délivrer une musique plus douce et chantée, avec l’excellente "Robert Flack", où la rondeur des drums affutés et la grâce des synthés aériens emportent l’adhésion immédiatement, l’étrange et jazzy "Testament" (saluons la voix exceptionnelle de Gonja Sufi, au passage), ou en guise de conclusion, la sublime "Auntie's Lock_Infinitum", hommage vibrant à la tante Alice Coltrane. On remarquera par ailleurs que l’album ne contient aucun déchet, ce qui est plutôt rare.

Au final cet album laisse une impression étrange. Tout est maitrisé et homogène au possible, pourtant la trop grande densité de l'ensemble empêche clairement d'apprécier de manière pleine et immédiate la plupart des morceaux. On préférera donc quand le beatmaker s'essaye à des œuvres plus courtes, la profondeur de ses compositions y étant plus adaptée, rendant l'ensemble plus intense. Et, par là, on peut constater à regret qu'il ne parvient pas encore tout à fait à s'imposer comme la figure incontournable de la nouvelle scène électronique, statut auquel il tend indéniablement.

Signalons tout de même que WARP a dors et déjà prévu de sortir cet opus en plusieurs EP distincts. Comme quoi, la nature fait bien les choses.

16/06/2008

[News] Pêché originel...

Les vacances arrivent à grand pas (du moins pour certains d'entre nous), et l'on a tous envie de garnir son lecteur MP3 de son neuf et frais en vue des beaux jours. Le talentueux mais trop discret 88-Keys a pensé à nous avec sa mixtape "Adam's Case Files"...

Et il n'est pas venu seul, puisqu'au delà de quelques tracks solo, on aura la joie de retrouver le toujours imposant Guilty Simpson, les Tanya Morgan ou encore les pensionnaires estampillés "Good Music" Mr. Fonzworth Bentley et Big Sean. De quoi divertir vos oreilles en mal de nouveautés, n'est-ce pas?

Même si rien n'est énormissime ici, mais le son est bon, pas de doute, ça coule tout seul dans nos oreilles et a le mérite de mettre quelques artistes en avant. De quoi se plaindrait-on, lorsque l'on sait en plus que cette tape est gratuite! Donc rendez-vous sur son Myspace pour download cette tape bien sympathique!

[News] Sainte Trinité...

Si je vous dit: mettons J Dilla, MF Doom et Ghostface Killah dans un même studio... Hmm? Vouz avez la bave aux lèvres, c'est bon?

Et bien sachez qu'en 2005, Doom et Ghostface ont posé sur des beats provenant des "Donuts" de feu James Yancey, certains se sont retrouvés sur l'excellent "Fishscale" du MC du Wu-Tang, alors que d'autres devaient se retrouver sur le projet commun des deux MC's tout droit sortis d'un comic book.

Deux de ces morceaux, "Sniperelite" et "Murder Goons" seront disponibles en maxi digital sur le site de Stones Throw d'ici la fin du mois... Avis donc aux amateurs qu'on sait d'ors et déjà nombreux, Stereotree compris!

[Chronique] Elzhi - Euro-Pass (An Exclusive Tour CD) (2008)

Genre: Hip Hop from the D
Label: Libido Sounds
Date de sortie:
Avril 2008
Production:
Black Milk, DJ Dez, T3, Denmark Vessy
Featurings:
Black Milk, Phat Kat, T3, Royce Da 5'9"


Précisons tout de suite les faits: ceci n'est pas l'album solo du membre de Slum Village, j'ai nommé Elzhi, mais bien un hors d'oeuvre. En effet, même si cet "Euro-Pass" est constitué de tracks jusqu'alors inédits (ou presque), il ne s'agit pourtant que d'une street tape (de luxe?) relatant les prérégrinations du 'Zhi lors de sa tournée en Europe.

Pas d'inquiétudes, les amoureux du son made in Motor City seront à leurs aises, on retrouve tout ce qui fait l'essence de cette ville dans cette galette. Black Milk fournit tout de même 7 beats sur les 13 tracks de l'album et même si l'on sent parfois les fonds de tiroirs, ça reste du lourd. Les enceintes tremblent, les nuques remuent, que demande le peuple? On retrouve même le trop rare T3 à la production pour un track, bien que pour le coup l'autre MC de Slum Village n'est pas des plus inspirés avec une soul pitchée qui plaira tout de même à certains.

Quand à Elzhi, le principal intéressé, il reste ce lyriciste sans faille, au flow technique et imparable qui fait de lui un MC unique en son genre. Malheureusement, nous devrons attendre son véritable LP pour juger clairement de ses compétences en solo, aucun des tracks ici présents n'etant à proprement parler un banger. Malgré tout le niveau est homogène et cet Euro-Pass s'écoute sans faim et domine de la tête et des épaules de nombreux albums officiels sortis ces derniers temps. Elzhi se voit accompagné d'autres pontes du Michigan dont Phat Kat, T3, Black Milk ou encore le toujours affuté Royce Da 5'9" pour le très réussi "Motown 25".

Donc, après ce bon moment, inutile de dire que nous attendons sérieusement "The Prologue", prévu pour le 29 Juillet, même si l'on devrait retrouver quelques tracks de ce voyage européen...

[Clip] Ruff Riders!

Après avoir squatté un moment notre player avec "Ruff", Tableek (Maspyke) & Daru nous reviennent cette fois-ci en version clippée! Une vidéo fleurant bon le système D et les années 90, mais dont l'efficacité du morceau n'est pas entamée! Bref, enjoy, as usual!

12/06/2008

[News] Le binoclare contre-attaque!

Dans la série des 45 tours 7/7 éditée par le label irlandais All City, qui a déjà vu ou verra les participations de Mike Slott et Hudson Mohawke (Heralds Of Change), Snowman, Onra ou Le N?ko, c'est ce mois-ci le fougueux beatmaker français Fulgeance qui s'illustre, avec "The Revenge of the nerd".

Deux titres sympathiques, même s'ils ne sont pas les plus emblématiques qu'ait pu fournir l'interessé, qu'il vous faudra néanmoins guetter avec attention.

Vous êtes prévenu!

11/06/2008

[News] Les Frères Pétards


Duo de beatmakers évoluant entre Nancy (dont ils sont originaires) et Paris, les Fratello Beatz (Mr. Teebow & Vincenzo Terranova) égayent les fans de rap français underground depuis de nombreuses années déjà. Fournissant en beats toujours efficaces de nombreuses figures du mouvement (Kohndo, Rachid Wallas, Réel Carter, Fat Flow Staff, Ripklaw, etc), ils nous servent aujourd'hui en menu ce "Volume7" dont les numéros précédents n'existant pas (ne cherchez pas!).

Il s'agit donc d'un album quasi instrumental entièrement gratuit compilant de nombreux beats cuisinés par le tandem, agrémenté d'un remix ténébreux du "Nightmare" de Phat Kat & Guilty Simpson ainsi que d'un inédit, "N.C.Y.", du pimp nancéen à la gouaille incomparable, j'ai nommé Enrique Mendoza (track en écoute dans le player).

Niveau sonorités, les deux beatmakers nous proposent un large éventail de leur capacités, allant du sampling de soul imparable aux tracks plus bouncy en passant par des curiosités Madlibiennes... Bref, il ne vous reste plus qu'à vous rendre sur leur Myspace pour telecharger cet opus! Du bon pour vos oreilles, au final, et l'on gagera que les Fratello referont parler d'eux très bientôt sur Stereotree! A bon entendeur...

[Clip] Tricheur!

Retour ce 24 Juin du chanteur Nu-Soul made in Detroit, soit monsieur Dwele, avec un "Sketches Of A Man" qui s'annonce sympathique bien que peu révolutionnaire. En attendant, Dwele nous chante ses histoires d'adultère sur ce 1er single et clip "I'm Cheatin". Enjoy!

10/06/2008

[Chronique] N*E*R*D - Seeing Sounds (2008)


Genre: Pop/Rock/Soul
Label: Startrak
Date de sortie:
2008
Production:
The Neptunes
Featurings: /

De l’innovant et frais "In Search Of" au juvénile et bondissant "Fly Or Die", "Seeing Sounds",le troisieme album du trio N*E*R*D (composé, s’il est besoin de le rappeler, par Pharrell Williams, Chad Hugo et Shay), est surement et sans nul doute le plus abouti.

Après s’être un peu perdu de vue ces deux dernières années, les deux têtes pensantes du groupe (Chad et Pharrell) semblent enfin avoir retrouvé ici leur complicité et leur créativité d’antan. Surement aidés par l’album de Kenna ("Make Sure They Don’t See My Face") sorti l’année dernière et dont l’aura plane ici, qu’ils produisaient conjointement, ce nouvel opus offre une belle synthèse des expérimentations sonores du duo, entre Soul, Pop et Rock.

Alors, there is time for some action? Et bien oui ! Et ça démarre fort d’entrée, avec une intro burnée riche en basse, qui dévoile d’ailleurs une construction qui fera ( un peu trop ?) école sur cette mouture. A savoir, un début de chanson sombre et agressif, laissant place a des sonorités plus légères en fin de parcours. Schéma que l’on retrouve immédiatement sur le poudreux et efficace single"Every One Noze", où sonorités rondes et bondissantes laissent place à des nappes de piano fraiches et sucrés, pour mieux se superposer par la suite. Totalement jouissif. On remarquera que des scratchs ont ici été rajoutés par rapport à la version clippée, plus ou moins judicieusement ceci dit. L’ambiance change légèrement avec "Windows", qui affiche un Rock Pop plus traditionnel, mais totalement maitrisé.

Nos 3 compères s’énervent ensuite carrément avec les énormes "Anti Matter" et "Spazz", qui mélangent habilement Dirty South, Soul et Rock expérimentale à la Radiohead. Un grand écart d’autant plus improbable qu’il en devient totalement addictif. Et, là aussi, l’apparente rugosité des premières minutes laissent place à des tonalités plus planantes. Les 3 gaillards savent cependant revenir aux ambiances plus ensoleillés qui ont fait leur renommée avec la très fraiche "Yea You", qui démontrera tout de même que la production s’est ici affirmée dans sa globalité, en étant plus mature et un brin plus sombre et mélancolique. Toujours dans un registre léger et envoutant, "Soon Or Later" vient démontrer le talent du tiercé à délivrer des ballades totalement accrocheuse, entre Soul et Pop.

On pourra cependant passer outre la trop grande banalité de "Happy", pour mieux s’attarder sur la puissante "Kill Joy", définitivement ancrée dans un son puissant, adroit et ample, qui vous fera bouger les cervicales avec vigueur. D’autant plus que l’album a le bon goût d’alterner les ambiances et de terminer avec un final de trois tracks à l’imparable vivacité. La très bonne ballade "Love Bomb", "You Know WHat", un summum de fraicheur neptunienne qui donne définitivement envie de pousser sa sono à fond la caisse, tuerie, et "Laugh About It", du même calibre, qui rappelle combien Kenna a véritablement été une étape clé dans la création de cet opus.

"Seeing Sounds" est donc un album totalement solide et par conséquent très réussi. Chad, Pharrell et Shay réussissent ici à innover et se renouveler sans ennuyer, en proposant un ensemble riche, concentré, maitrisé et percutant, sans véritables fausses notes. Même si il ne possède peut être pas le brin de magie du premier album, il s’inscrit définitivement comme leur œuvre la plus complète. Prenons le pari qu’il en sera de nouveau de même la prochaine fois !

Une inspiration retrouvée pour le duo cosmique, donc, ce qui s’avère assez réjouissant, surtout quand l’on sait qu’on retrouvera ce dernier aux manettes du prochain Common, entre autre.

02/06/2008

[Interview] Kissey Asplund - Better, Faster, Stronger

A la suite d’un mini-concert nocturne et improbable dans un club scandinave fortement peuplé, Kissey Asplund, jeune et ultra dynamique chanteuse Soul/Electro suédoise, a bien voulu grimper dans l’arbre stereo l’histoire d’un bref instant, pour une petite séance de questions.


STEREOTREE: Salut Kissey, première question de rigueur, comment est ce que tu pourrais te présenter aux gens qui ne te connaissent pas ?

KISSEY ASPLUND: Hum, je t’avoue que je ne suis pas vraiment adepte de ce genre de chose, je ne sais jamais quoi dire en fait (l’air gêné)! Mais on va dire que je suis une chanteuse de 26 ans, qui fait de la Soul électronique. Ca peut aller, ça? (rires)

STEREOTREE : Oui oui, ça ira! Alors, l’autre question que j’ai vraiment envie de soulever dans l’immédiat, c’est que, comparé à ton album qui est plutôt smooth et jazzy, toutes tes dernières collaborations, comme par exemple ton track avec l’écossais Rustie ("Atomic, Light & Sounds"), ainsi que tes prestations scéniques sont résolument electro. Comment tu justifies cet écart ?
K.A. :Alors, en fait, mon attirance pour l’électro est vraiment venue quand je réalisais l’album, et je ne voulais pas de changement de cap trop brusque, donc j’ai terminé l’album dans cette vibe jazzy. Mais toutes les dernières chansons, dont "Atomic Light & Sounds", ont été réalisées après l’album. Tu sais, les gens ont besoin de références, et de quelque chose à quoi se raccrocher, je n’avais pas envie de lâcher tout de suite quelque chose de très électro et plutôt pointue. Ceci dit, j’adore mon album !

STEREOTREE : Pour en revenir à ton album donc, ce dernier a eté réalisé par le crew français PapaJazz. Peux-tu nous raconter comment tout cela s’est fait ?
K.A. : Yeah, c’est mes gars, ça!! Tout s’est fait par Myspace en fait. C’était il y a, hum allez, deux ans, quand j’ai commencé à utiliser Myspace. Un des artistes du crew, Jamal, m’a contacté. Ils m'ont envoyé des beats, j’ai aimé leur vibe, et on s’est vite dit qu’il fallait faire quelque chose en commun. On a commencé par mettre quelques tracks en free download, et tout s’est enchainé, on a eu le soutien de plusieurs DJs, et au final on d’abord sorti un maxi, puis cet album, "Plethora".

STEREOTREE: Et, en parlant de beatmakers français, es-tu au fait de ce qui se fait en France ?
K.A : Ouais, un peu ! Je connais ce mec qui a fait un album avec des samples asiatiques là, Onra. J’ai trouvé çà super excitant. Je connais aussi Yann Kesz, ce mec est un tueur, tu trouves pas?! Après, je peux te dire que j’ai grandi avec le Hip Hop français ! Avec par exemple Alliance Ethnique! Hey ne te moque pas hein, leur musique était super fraîche ! Ou un gros classique comme MC Soolar aussi. Donc j'suis vraiment fan du Hip Hop français. Je me rappelle, fin 90 j’avais eu ma grosse période Hip Hop français et japonais. Etrangement je trouvais que ça sonnait pareil au niveau des flow, mais bon toi tu dois trouver çà ridicule, j’imagine (rires)!


STEREOTREE : Concernant tes prestations scéniques, que j’évoquais tout à l’heure, là je t’ai vu te produire avec un DJ (Kool DJ Dust), est-ce que tu fais aussi cela avec un groupe live ? Et, par voie de conséquence, ne trouves tu pas un peu dérangeant pour une chanteuse Soul de se produire uniquement avec un DJ ?
K.A : Oui oui, bien sur, je fais aussi des concerts avec des musiciens live ! Mais, non, faire un concert avec un mec derrière des machines ne me dérange pas tant que ça reste live dans l’esprit et que le mec sait utiliser ses machines, tu voix ? Ce soir par exemple, avec Kool Dj Dust, c’était vraiment live, je veux dire qu’il a utilisé sa MPC comme un vrai instrument, il a improvisé et joué en direct. Ca donne quelque chose de vivant, donc moi j’adore çà, je peux vraiment bouger (signalons que la jeune femme à une gestuelle scénique assez démente! ndlr) sur scène et rendre le show complet !

STEREOTREE: As-tu des projets sur le feu, étant donné tes multiples et récentes collaborations ?
K.A : Non, pas vraiment, en fait. Je tourne en live pour faire un peu la promo de mon album, c’est déjà pas mal!

STEREOTREE: Et tu comptes passer vers la France ?
K.A : Je l’espère ! Il faut vraiment que je vienne en France, je n’y suis jamais allé, tu te rends compte!

Interview réalisée par OneLighT