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17/06/2008

[Chronique] Flying Lotus - Los Angeles (2008)

Genre: Electro Hip Hop Breakbeat
Label: Warp
Date de sortie:
Juin 2008
Production:
Flying Lotus, Samyam, The Gaslamp Killer, Byron The Aquarius
Featurings:
Laura Darlington, Gonja Sufi, Dolly


On avait laissé Flying Lotus avec "Reset", EP de grande qualité orientant sa musique vers des ambiances plus sombres et tortueuses, il y a de cela quelques mois déjà. Et, comme nous vous l’annoncions précédemment et au vu du buzz dont il bébéficie, l’entente entre le bonhomme et le label anglais WARP se devait de se solder par un long format que voici, titré "Los Angeles" (ville de résidence de l’intéressé, rappelons au passage).

Cet opus se présente tout d’abord comme étant très dense (17 morceaux), chose totalement inédite, dans la mesure où Flylo nous avait jusque là habitué aux formats plus court . Alors, la musique si particulière du jeune beatmaker tient elle la route sur un nombre de pistes si élevé?

Et bien, oui et non.

Car il est d’abord assez délicat de juger de manière parfaitement objective cette dernière fournée, tant le style musicale mis en exergue depuis l’album "1983", à savoir une rythmique décalée, des synthés distordus et des sonorités électroniques 80’s, a été mainte fois copié ces derniers temps, et par forcément de la meilleure des manières.

Ceci étant dit, ce "Los Angeles" sonne plutôt comme une synthèse parfaitement homogène et démonstrative des talents du producteur. Passant de l’électro le plus brutale, le fracassant brise nuque "GNG BNG", au broken beat plus ensoleillé de "Comet Course", en passant par des ambiances plus délicates et planantes ("Gold Diva"), ou encore par un mélange foutrement habile de tout ça, sur la fatale "Parisian Gold Fsih". La maitrise est donc totale, et Lotus nous ballade dans son univers de manière convaincante. N’oubliant pas ses petites fulgurances lorsqu’il se plait à délivrer une musique plus douce et chantée, avec l’excellente "Robert Flack", où la rondeur des drums affutés et la grâce des synthés aériens emportent l’adhésion immédiatement, l’étrange et jazzy "Testament" (saluons la voix exceptionnelle de Gonja Sufi, au passage), ou en guise de conclusion, la sublime "Auntie's Lock_Infinitum", hommage vibrant à la tante Alice Coltrane. On remarquera par ailleurs que l’album ne contient aucun déchet, ce qui est plutôt rare.

Au final cet album laisse une impression étrange. Tout est maitrisé et homogène au possible, pourtant la trop grande densité de l'ensemble empêche clairement d'apprécier de manière pleine et immédiate la plupart des morceaux. On préférera donc quand le beatmaker s'essaye à des œuvres plus courtes, la profondeur de ses compositions y étant plus adaptée, rendant l'ensemble plus intense. Et, par là, on peut constater à regret qu'il ne parvient pas encore tout à fait à s'imposer comme la figure incontournable de la nouvelle scène électronique, statut auquel il tend indéniablement.

Signalons tout de même que WARP a dors et déjà prévu de sortir cet opus en plusieurs EP distincts. Comme quoi, la nature fait bien les choses.

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