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03/02/2009

[Chronique] Dr Who Dat? - Beyond 2morrow (2009)

Genre: Beats Beats Beats
Label: Lex Records
Date de sortie: Janvier 2009
Productions: Jneiro Jarel
Featurings: /

Après le LP de son schizophrénique projet Shapes Of A Broad Mind, sorti en 2007, Jneiro Jarel s’est fait plutôt discret. L'homme ayant juste pris soin de distribuer quelques beats musclés avec parcimonie, pour des MC’s comme John Robinson ou Ohmega Watts. C’est donc avec un plaisir certains qu'on le retrouve en ce début d'année sous le costume du Dr Who Dat? (un alias plus axé sur les compositions instrumentales).

Hélas, cette sortie sent le manque de créativité à dix kilomètres. Alors qu’il nous promettait une odyssée spatiale et futuriste, ce "Beyond 2morrow" évoque en effet plus des chutes et des doublons du précédent projet ("Craft Of The Lost Art", en l’occurrence) que des compositions véritablement nouvelles et inspirées. Jneiro y appliquant strictement les même recettes, créant une atmosphère sombre et cérébrale des plus similaire.

Ceci étant dit, Who Dat ? conserve son talent et, outre un ou deux morceaux vraiment trop brouillons ou déjà utilisé précédemment ("Dr 4000"), quelques beats font leur effet. Mention spéciale pour la puissante "Dark Moon/Café", où des drums imposants et des nappes sombres laissent place à quarante secondes d’une étrange rythmique brésilienne, et pour l’envoutante "Ghetto Dreamin’", ballade chantée feutrée et électronique très réussie, à la fois douce et étrange. Citons également l'excellente "Viberian Twilight", parfaitement à l'image du groove cérébral et atypique du beatmaker.

Sans trop s’étendre, on dira que ce "Beyond 2morrow" lève le voile sur les éventuelles limites musicales de son concepteur, et sa probable incapacité à se renouveler. Même si l‘on ne se gardera pas d’avouer que cet opus (uniquement disponible en digital signalons-le) n’a pas forcément d’autres ambitions que de prolonger le plaisir du si riche "Craft Of The Lost Art", en imposant un certains style de beats, complexes et plutôt cinématographiques. Espérons tout de même que le bonhomme sache aviser et faire preuve d’un peu plus d’originalité à l’avenir, sans quoi sa musique perdrait quelque peu de son intérêt.

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