ST on FACEBOOK

DOWNLOAD NOW


Stereotree's
5 Years

Velvet Grooves
(5 Years Edition)

COQ
(Chapitre I)

Paul Pre
"Nu Sounds Mix"

ARCHIVES

CONTACT

rip@stereotree.net
onelight@stereotree.net

03/02/2009

[Chronique] Platinum Pied Pipers - Abundance (2009)

Genre: Soul Electro
Label: Ubiquity Records
Date de sortie: 20 Janvier 2009
Productions: Waajeed, Saadiq, Dabrye
Featurings: Neco Redd, Coultrain, Karma Stewart, Jamila Raegan

Après Jamie Lidell ou Raphael Saadiq, au tour des Platinum Pied Pipers de livrer leur version d’une soul 60’s améliorée façon Amy Winehouse. Alors que la mixtape officielle, sortie il y a quelques semaines en guise de mise en bouche, annonçait clairement quelque chose de novateur et de foutrement burné (avec des remixes très costauds de l’album précédent, le désormais classique "PPP"), on ne peut qu’être atterré par la qualité de cet "Abundance".

Le fait que les deux piliers du groupe, les beatmakers de Detroit Waajeed et Saadiq, aient décidé de faire appel à trois jeunes chanteurs soul (le doué Coultrain, Karma Stewart et Jamila Raegan) pour la quasi-totalité des vocaux n’est pas vraiment le plus gros des problèmes, même si l’on regrette la profusion d’invités du premier opus, qui collait parfaitement au large éventail d’ambiances proposées à l’époque. Non, ce qui dérange ici, et qui n’avait pas manqué de nous interpeller sur le premier single (l’insipide "Angel", qui ouvre d’ailleurs les hostilités), c’est plus ce groove soul retro à l’anglaise sacrément plan-plan, dénué d’attrait et de personnalité. On s’étonne même de ne quasiment pas trouver son bonheur parmi les quinze tracks proposées, qui frôlent parfois la platitude sonore la plus extrême (comme l’insignifiante ballade "Sanctuary").

On citera tout de même quelques morceaux efficaces dont on se contentera à défaut de mieux, comme "Go Go Go", "Countless Excuses" et "Aint No Ifs Or Maybes" ,où PPP parviennent, bien que trop timidement, à enfin assumer les ambitions de cet album. A savoir, proposer une soul électronique puissante et enjouée. Même si les vocaux un peu trop convenus gâchent finalement un peu la fête. Ces derniers finissent tellement par agacer, que l'on constate avec dépit que le meilleur track demeure l’excellente mais trop courte outro instrumentale éponyme, co-produite par le trop rare Dabrye, qui n’a pas son pareil pour délivrer des mélodies métalliques et entêtantes.

Sans tomber dans l’énumération de tous les titres, qui ne ferait qu’attiser notre colossale déception, disons que la facilité ambiante vient surement d’une envie de s’ouvrir à un public plus large et de remplir un peu plus le portefeuille. Ce qui n’est pas un mal en soi, si tout du moins la qualité daignait bien suivre derrière. Ce qui n’est pas vraiment le cas. On ne pourra ainsi s’empêcher de pleurer les drums puissants et autres synthés groovy et basses rondes auxquels le duo Waajeed/Saadiq nous avait pourtant habitué. Cet album manque au final clairement de corps et de consistance. On serait d’ailleurs même tenté de finalement l’annoter d’un autre triple P ; plat, poussif et passable.

2 commentaires:

Dave a dit…

Tout à fait d'accord! C'est une énorme déception quand on pense à des tracks comme "Fever", "Stay With Me" ou "60 ways to leave your lover". Mais ce désastre était largement annoncé par le dernier Raphael Saadiq.
Belle chronique, en tout cas.
A+
Dave

Onelight a dit…

Hi,

Merci pour ton commentaire, j'apprécie.
J'ai parcouru ton blog également, c'est du bon boulot. Chroniquer Morgan Geist ou Glenn Underground, excellent.
Bonne continuation à toi!

Benjii/OneLighT

PEACEYO