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25/10/2009

[Chronique] Blaq Poet - Tha Blaqprint (2009)

Genre: Hip Hop from NYC
Label:
Year Round / Fat Beats
Date de sortie:
Juin 2009
Productions:
DJ Premier, Easy Moe Bee, Gemcrates.
Featurings:
N.O.R.E., Lil Fame (M.O.P.), NYGz, KL, Nick Javas, Panchi, Imani Montana, Shabeeno.

Blaq Poet
, ex-Screwball, est un spécimen à part dans le Hip Hop estampillé "stars & stripes". En effet, s'il est l'un des rares monolythes hardcore (à l'instar de Freddy Foxxx ou M.O.P.) à se tenir dans le paysage, il est aussi celui qui réussit l'exploit (au contraire de Nas) d'avoir un album, "Tha Blaqprint", entièrement (ou presque) produit par le légendaire DJ Premier, fait qui n'était pas arrivé depuis une bonne décennie. D'un autre côté, il fallait bien ça pour mettre en avant la première sortie du label Year Round de monsieur Primo! Voyons donc, très concrètement, si ce duo alliant puissance et respect saura redonner à la Big Apple son statut de capital Boom Bap...

D'emblée, pour ceux qui auraient oublié les glorieux maxis de Screwball (on se souvient tous du brulant "F.A.Y.B.A.N.") ou les précédentes frasques en solo du MC, sa voix et son flow rugueux puant le bitume et la bière bon marché s'imposent à nos oreilles. Un certaine puissance vocale, un rap en première intention, direct et instantané, et une écriture sans fioritures, ni réelle technique, telle est la recette de Blaq Poet. Point de lyricisme ici, c'est egotrips, opinions rapologiques ou chroniques de l'asphalte au menu, rien qui ne bouleversera votre vécu d'auditeur Hip Hop.

Du côté de Primo, les productions se suivent sans forcément toujours se ressembler, mais nous sommes tout de même assez loin des heures glorieuses qu'a pu connaître le beatmaker. Si des tracks comme "Ain't Nuttin Changed", "Hate" (featuring N.O.R.E.) ou encore "Don't Give A Fuccc" s'imposent comme des bonnes et solides tueries, refrains scratchés à l'appui, il n'en est pas forcément de même pour le reste de ce "Blaqprint". La mythique moitié de Gangstarr nous sert aussi son lot de fonds de tiroir peu inspirés, récitant la recette qui l'a rendu célèbre sans forcément apporter un souffle nouveau. Certains, fans devant l'éternel, ne lui en tiendront pas rigueur et agiteront leur boîte cranienne avec entrain, mais d'autres se lasseront plutôt rapidement de cet assemblage sans surprise de samples découpés et de rythmiques éculées...

Et si la virulence vocale de Blaq Poet permet à l'album de ne pas tomber dans une certaine routine, il n'en est pas moins vrai que ce disque est avant tout un produit "labellisé" 90's, dont les couleurs raviront avant tout, comme on l'a dit, les inconditionnels de la Gangstarr Foundation et du son New Yorkais du siècle dernier en général. Mais force est de constater que "Tha Blaqprint" n'apporte rien de réellement nouveau dans le panorama actuel, bien que nous ne puissions lui enlever son principal intérêt, à savoir proposer un son brut et rugueux, prompt à remuer la nuque de tout old timer exigeant... En somme, Poet est une figure à prendre en compte dans le regain de forme New-Yorkais de cette année, mais nous a offert un album bien trop balisé pour en être l'un des chefs de file. Néanmoins, il serait dommage de ne pas tendre l'oreille à ces tracks dont l'efficacité n'est pas à remettre en cause...

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