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30/09/2010

[Clip] Grammaire cosmique

Il ne s'agit pas là réellement d'un clip, mais plutôt d'un cours documentaire intitulé "Inside The Codex: The Art Of Cosmogramma" qui parle comme son nom l'indique du LP de Flying Lotus et plus précisément de l'incroyable design graphique qui illustre le disque, oeuvre de Leigh McCloskey. Le tout est réalisé par Theo Jemison et Flylo lui même. Enjoy!


[News] Definitely Good!

On aurait pu le voir venir, le charismatique MC et acteur de Brooklyn, j'ai nommé Mos Def, vient de signer sur le désormais ultra-prestigieux label G.O.O.D. Music, où il figurera aux côtés d'un roster aux allures de Dream Team: Kanye West, Common, Kid Cudi, John Legend, Consequence, Pusha T, Big Sean ou encore Mr. Hudson... De quoi donner au Mighty Mos l'album de la consécration qui lui manque tant, ainsi qu'une exposition mille fois méritée!

En parallèle, de nouvelles informations ont filtrées quand au EP commun de Jay-Z et Kanye, "Watch The Thrown", annoncé déjà depuis quelques semaines. En effet, nos oreilles auront le grand plaisir d'entendre les deux magnats poser sur des sons signés Pete Rock, Q-Tip et Madlib. En clair, de l'inédit ou presque, et surtout du très excitant en perspective!

[News] Trop bon, trop ...

Dernier track du fameux Good Friday en date, voici donc "So  Appalled"Kanye West invite Jay-Z, RZA, Pusha T, l’énervant Swizz Beatz (qui heureusement ne couine que lors des intro et outro) et Cyhi The Prynce dans un track encore une fois sympathique...

Par contre, le boss de G.O.O.D. Music a décidé de ne pas mettre en ligne de morceau ce vendredi, afin de "punir" les nombreux blogs ayant leaké des tracks non-finis de son album à venir. Une démarche qui pourrait paraître puérile à certains, mais qui au fond, à le mérite de nous faire réfléchir sur la valeur de la musique au jour du tout-MP3 prêt-à-écouter et notre rapport aux oeuvres musicales. Le débat est ouvert...

29/09/2010

[Clip] Quand faut y aller...

En attendant une chronique qui s'annonce bien fournie, voici le second extrait clippé du nouvel et tant attendu album de Black Milk, "Album Of The Year". Il s'agit cette fois ci de "Welcome (Gotta Go)", titre musclé et entrainant. Enjoy!

28/09/2010

[News] T'en as besoin!

Déjà auteur des productions du solide album "Classic" de Rah Digga, l'excellent beatmaker Nottz dévoile enfin la date de sortie de son LP "You Need This Music:", à paraitre le 26 octobre prochain.

Au vue des premiers extraits disponibles sur la toile (comme le récent et surpuissant "Blast That" avec Black Milk) nul doute que l'on devrait tenir là l'un des albums Hip Hop les plus percutants depuis belles lurettes. Impatience...

[News] Infusion Cosmique

Alors que "A Sufi & A Killer" restera probablement l'une des plus fortes sensations sonores de cette année, le chamanique Gonjasufi revient déjà aux affaires avec "The Caliph's Tea Party", qui n'est autre qu'un album dédié aux remix. Et non des moindres, car des pointures telles que Mark Pritchard, Shlohmo, Broadcast ou encore Bibio y sont à l'œuvre.

Prévu pour début Octobre, cette livraison devrait sans aucun doute contenter les amateurs de sonorités brumeuses et mystiques. Et, pour les plus téméraires, un concours est même organisé par le label à cette adresse. Tous à vos pads!

[Clip] New York, New York...

Second extrait de son album événement "I'm New Here", "New York Is Killin' Me" (auquel on préfèrera largement ses remix avec Mos Def et Nas) de Gil Scott-Heron se voit aujourd'hui clippé des mains du maître Chris Cunningham. Un clip d'une simplicité presque effrayante à l'esthétique épurée mais très efficace. Enjoy!

23/09/2010

[News] Impulsion!

Membre du trio Sa-Ra Creative Partners et producteur versatile, le très talentueux Om'mas Keith devrait signer son tout premier album en solo sur le label californien Plug Research (Bilal, Quadron etc.) en fin d'année.

Intitulé "City Pulse", cet opus devrait laisser place à un groove sensuel et décomplexé. Le premier single "Uh Oh It's Love" devrait, lui, paraitre en Octobre. Voilà qui devrait être intéressant!

[News] Discothèque

Le discret beatmaker Mark Ronson (Amy Winehouse, Lily Allen, Christina Aguilera, ...) sort de l'ombre, pour un troisième album carrossé intitulé "Record Collection", où il se fait accompagné de ce qu'il nomme The Business Intl.

Et quelle compagnie, puisque nos oreilles auront la bonne surprise d'entendre Q-Tip, D'Angelo, Theophilius London, Ghostface Killah, Wiley ou encore Boy George (!), parmi tant d'autres... Cet opus sort le 27 Septembre prochain et devrait en étonner plus d'un!

22/09/2010

[News] Arc-en-ciel du ghetto

Après ses aventures avec Idle Warship et Reflection Eternal, Talib Kweli revient déjà aux affaires avec un prochain album solo. Intitulé "Gutter Rainbows", le LP est actuellement en phase de finition, mais devrait arriver plus tôt qu'on ne le croit...

En attendant, on peut d'ors et déjà s'attendre à un casting sympathique question beatmakers, le MC de Brooklyn ayant fait appel à S1, Ski Beatz, M-Phazes ou encore bien evidemment Hi-Tek. De quoi ouvrir l'appétit et guetter avec vigilance les prochaines news sur ce projet...

[Clip] Funk in The Hood!


Passé maître dans l'art de délivrer la musique la plus Funky et 80's qui soit à l'heure actuelle, le toujours aussi sémillant Dam-Funk nous revient avec le clip du puissant titre "Hood Pass Intact (Vocale Version)". Là encore, pas grand chose à noter visuellement, mais il y a bien là du groove, du vrai. Enjoy, as well!


18/09/2010

[Chronique] Flying Lotus - Pattern + Grid World (2010)

Genre: Nu Hip Hop/Électronica
Label: Warp
Date de sortie: Septembre 2010
Productions: Flying Lotus
Featurings: /.


Alors que "Cosmogramma" opérait à la plus parfaite des jonctions entre Hip Hop, Electronica et Free Jazz, avec un goût prononcé pour les sonorités acoustiques et cosmiques, Flying Lotus nous revient avec "Pattern + Grid World", qu’il qualifie lui-même comme un retour aux sources de sa musique, à savoir des sons plus mécaniques avec une utilisation plus poussée de ses machines.

Ce petit EP (six titres seulement au tracklist) est donc une ode aux sonorités analogiques et autres drums sortant de boites à rythmes rétro, ce qui se veut parfaitement excitant, autant parler franchement. Pour preuve, l’introductive et magnifique "Clay", qu’on croirait directement provenir du générique d’une série SF 70’s où des aliens reptiliens auraient débarqué sur terre à grand renfort de vaisseaux luminescents aux couleurs pastels. "Kill Your Co-Workers", plus torturée mais tout aussi puissante, continue dans cette voie à coups de drums old school et de synthés charmeurs, plus proche de l’esprit fou d’un Aphex Twin que de feu J-Dilla. "Pieface" et "Time Vampires" sont, elles, plus posées, plus mélodieuses mais tout aussi étranges, voir même complètement hypnotiques.

Sur "Jurassic Notion/M Theory", Fly Lo explore pour le coup des ambiances plus tribales et sauvages, pour un résultat qui manque peut être un peu de saveur. Ce qui en fait d’ailleurs le titre le plus dispensable. "Camera Day" confirme ensuite tout le savoir faire du producteur californien, avec une montée progressive des basses et autres keys parfaitement efficace. Enfin, "Physics For Everyone" apparait, elle, comme un parfait mélange de tout cela, en étant à la fois douce, rugueuse et mélodieuse. Seul défaut notable cependant, le manque de caractère véritablement inédit de certaines compositions, déjà connues pour qui sait un tant soit peut fouiller le net, même si cela est plus imputable au contexte actuel de dématérialisation et de diffusion à outrance qu’aux artistes et aux labels eux même.

"Pattern + Grid World" expose donc une musique au croisement de ses expérimentations acoustiques poussées et du Nu Hip Hop analogiques, marquant une évolution supplémentaire dans la musique du Lotus, qui s’avère être toujours aussi complexe et fascinante. Même si on aimerait bien, juste histoire de chipoter, qu’il se remette aussi à faire des productions encore plus contenues, efficaces et peut être moins sombres.
Quoiqu’il en soit, tout en sachant que les œuvres les plus courtes sont souvent les meilleurs chez le patron du label Brainfeeder, on ne peut que chaudement vous recommander cette bien bonne livraison.

[News] Vendredi Saint

Une habitude à prendre dorénavant, voici le track gratuit hebdomadaire, courtoisie de Kanye West. Il s'agit cette fois-ci de "Lord Lord Lord", où nous retrouvons, en plus du patron, les toujours excellents Mos Def et Raekwon, le bruyant Swizz Beats (dont on aurait pu se passer) et enfin Charlie Wilson.

Un sympathique morceau (un peu deçà des précédents) que vous retrouverez donc en téléchargement à l'adresse habituelle, c'est à dire ici-même!

17/09/2010

[Clip] Cet amour là...

Alors que son "Airtight's Revenge" vient tout juste de sortir, Bilal et son label Plug Research nous offrent une sorte de cadeau ultime en la présence de cette somptueuse reprise du titre "Is This Love" du défunt Bob Marley. La chose étant clippée, mais également disponible gratuitement en MP3 à cette adresse. Enjoy!




[News] En solitaire...


Complice de Robin Hannibal au sein du groupe Non + et également membre actif du collectif Boom Clap Bachelors, le talentueux Ronni Vindhal devrait sortir son premier album solo en 2011 via le sympathique label allemand Tokyo Dawn (rappelons d'ailleurs sa présence sur leur dernière compilation "The Heart" avec le très bon titre "Heads Over Heels").

Intitulé "Serendipity", ce premier long format devrait faire la part belle à une musique Pop métissée, aérienne et parfaitement groovy. On en reparle, sans aucun doute!

[Clip] Bone, Glitch's & Harmony...

Alors que son album "Machines Hate Me" vient de paraitre sur Alpha Pup, le sympathique producteur Dibiase nous offre un joli petit clip bien soigné pour illustrer l'extrait "Skullcrack", bon petit banger Dubstep glitché. Enjoy!

[Clip] Globes

Oyez, oyez, Hezekiah est de retour! Avis à tous les fans du MC de Philadelphie, voici le clip de "Heres To The World" (feat. Aaron Livingston), aussi salace que pouvait le faire deviner un track issu d'un album nommé "Conscious Porn". Enjoy!


[News] Slumdog Visionnaire

En attendant sa mixtape Gondryesque "Soyez Sympas, Téléchargez", le MC Artik nous offre un deuxième extrait après "Fais Le Max" featuring le truculent Driver. Il s'agit de "Slumdog Visionnaire", couplet bourré de punchlines efficacement produit par le nébuleux mais talentueux AAyhasis.

Voici le track en écoute, et sans doute disponible en téléchargement libre sous peu.

[Chronique] Bilal - Airtight's Revenge (2010)


Genre: Soul
Label: Plug Research
Date de sortie: 14 Septembre 2010
Productions: Bilal Oliver, Nottz, Shafiq Husayn, 88 Keys, Steve Mckie, Conley Whitfield.
Featurings: /

Artiste maudit par excellence, Bilal revient (enfin) en grande pompe via le label californien Plug Research avec son premier album studio en 9 ans, depuis "1st Born Second" plus précisément.
Alors que "Love For Sale", long format injustement inédit disponible uniquement et illégalement sur la toile depuis 2006, avançait une musique Electro Soul en avance sur son temps, Bilal Oliver prend avec "Airtight’s Revenge" une orientation assez inattendue, loin de l’univers cosmique et des expérimentations acoustiques afro-beatisante de son acolyte Shafiq Husayn, présent ici sur un seul et unique morceau.
Loin également de l’univers de l’avant dernier album de la diva Erykah Badu, pour beaucoup son alter égo féminin, ce chanteur surdoué choisi ici un virage mainte fois entrevu lors de ses remarquables prestations live, à savoir une musique élastique et bluesy. Un R’n’B (stricto sensum) parfaitement ouvert, virile et maîtrisé.

L’ancien pionnier du feu collectif Soulquarians étant toujours aussi magnétique au chant, de sa voie aiguë mais puissante, et toujours muni d’un songwritting inspiré, nous envoie d’entrée une puissante cartouche, "Cake & Eat It Too", mélodieuse et hypnotique, qui nous fait regretté d'emblée toutes ses années de silence radio. L’homme était au four et au moulin, il produit ainsi la quasi-totalité de cet opus, et s’oriente clairement vers une musique entrainante et aérienne, à la limite de la Pop. Comme l’attestent "Restart" et la superbe "All Mater", qui s’étend sur plus de cinq minutes. "Flying", co-produite par Nottz, dans un registre un poil plus posé, envoute l’oreille et l’esprit avec délicatesse et fermeté. Shafiq, justement, offre tout de même à Oliver un titre absolument fulgurant, "Levels", véritable perle Soul deep et psyché littéralement bandante, où la basse de Thundercat et les arrangements de Miguel Atwood-Fergusson viennent illuminer une composition plutôt torturée mais définitivement fascinante. L’alchimie est telle entre le membre de Sa-Ra Creative Partners et le chanteur new-yorkais qu’on s’étonne tout de même de ne pas voir leur collaboration s’étendre sur plusieurs titres, voir sur un album entier, même si cela s'est déjà produit par le passé.
S’en suis des titres plus classiques, "Little One", clairement la composition la plus faible de l’ensemble, et "Move On", agréable sans être renversante. On se rapproche ensuite un peu plus des racines Hip Hop du bonhomme avec les excellentes "Robots" et "The Dollar", toujours finement produites. "Who Are You" nous fait ensuite une belle démonstration d’éclectisme, en passant du Folk doux au Dub le plus agréable. L’album se termine en douceur avec "Think It Over", une bien belle et entêtante composition de 88 Keys sur fond de mélancolie et de rupture amoureuse.

Alors, même si ce "Airtight’s Revenge" se présente objectivement comme un très bon album, homogène mais varié bien qu’assez court, il est bien dur de ne pas faire preuve d’une exigence exacerbé avec une œuvre aussi attendue et un artiste de cette trempe. Et, du coup, d’être tout de même un peu déçu et de surtout rester sur sa faim. On aurait ainsi aimé quelques titres en plus, ainsi qu’une orientation musical peut être encore plus avant-gardiste.
Mais soyons clairs, pour un retour aux affaires, Bilal livre ici un LP puissant et classieux, avec des choix musicaux originaux et pas spécialement faciles, ce que l’on se doit de saluer bien bas, et démontre sans l’ombre d’un doute qu’il reste le meilleur Soul Man du globe jusqu’à nouvel ordre.


16/09/2010

[Clip] Je Deux Maux

John Banzaï, artiste estampillé Spoken Word que l'on a croisé aux côtés du Vrai Ben ou des Nubians, repointe le bout de sa plume pour un extrait clippé de son album "Lover Dose". Il s'agit de "L'Echo Ainsi Danse", florilège de jeux de mots impressionniste et tout en légèreté. Enjoy...


[Chronique] Rah Digga - Classic (2010)

Genre: Hip Hop
Label: Raw Koncept
Date de sortie: 14 Septembre 2010
Productions: Nottz.
Featurings: /

Une décade complète nous sépare de "Dirty Harriet", premier opus massif et bourré de bangers de celle qui fut la first lady du légendaire et défunt Flipmode Squad de Busta Rhymes. Entre temps, une carrière très discrète devant les caméras, un enfant, et de nombreux Hip Hop heads désespérant de ré-entendre un jour le flow couillu de Rah Digga. C'est donc avec un réel plaisir que nous découvrons ce "Classic", qui offre la bonne surprise d'être entièrement produit par le très bon Nottz, les deux artistes reformant la paire qui avait accouché de certains des meilleurs tracks du précédent LP.

Pas d'erreur, la female MC du New Jersey est là pour rapper, point barre. Ce court album (dix titres, pas plus, pas moins) enchaîne donc les egotrips musclés et punchy à souhait avec une certaine homogénéité. D'entrée, le flow caractéristique et ultra-charismatique de Rah Digga résonne dans les enceintes et dompte les beats avec savoir-faire, captant l'attention de l'auditeur pour difficilement la rendre. Les meilleurs exemples se trouvent dans les percutants "Classic", "Feel Good" ou encore "You Got It", imparables bangers où l'alchimie est évidente entre les sons de Nottz et la voix de la Dirty Harriet.

Plus "calmes", mais tout aussi efficaces, on citera l'introductif "The Book Of Rashia" au sample de voix lancinant et envoûtant, l'excellent et guerrier single "This Ain't No Lil Kid Rap" (tout est dit) dont on regrettera l'absence du remix avec Redman (autre représentant notoire du New Jersey), ou encore "Soldified" aux couleurs très blaxploitation ne font pas baisser la tension d'un ton, bien au contraire. On citera enfin les plus Flipmode "Viral" et "Back It Up" aux gimmicks plus remuantes et originales, les fans de l'époque devraient apprécier.

Une fois de plus, Nottz continue d'étaler tout son talent, faisant preuve de polyvalence, de puissance et d'une efficacité rarement mise en cause. Définitivement, et l'on aura de cesse de le dire, l'homme est un underdog méritant plus d'honneurs et de visibilité! De son côté, pour un retour fracassant, Rah Digga n'aurait pas pu mieux faire. Une dizaine de morceaux qui feront bouger le crâne de tout B-Boy averti, un flow toujours aussi acéré, une présence indéniable qui se passe de featurings ou de producteurs tiers, inutile de dire que le fait est rare de nos jours. Allons y même franco, aujourd'hui, Rah Digga est la meilleure female MC sur la planète, ex-aequo avec Invincible, et figure parmi les meilleurs tout court dans son style.

[Clip] Regard de braise!


Le très bon de titre de Fatima, "Warm Eyes", extrait du EP "Mind Travellin'" et produit par le vénérable Dam-Funk se voit bénéficier d'un clip pas spécialement extraordinaire, ni même très intéressant visuellement, mais efficace. Enjoy...

[Clip] Sautillant!


L'une des dernières recrues de notre partenaire et excellent label Eklektik, j'ai nommé Yosi Horikawa, nous fait le plaisir d'un petit clip à l'imagerie léchée et ingénieuse, afin d'illustrer le titre "Skipping". Enjoy!


15/09/2010

[Chronique] Disiz Peter Punk - Dans Le Ventre Du Crocodile (2010)


Genre: Crossover
Label: Naïve
Date De Sortie: 4 Mai 2010
Productions: Diesel.
Featurings: /

De ses débuts discographiques en hommage à "Chute Libre" à ce virage musical marqué, Disiz n'a cessé d'être un artiste complexe et paradoxal. En effet, le MC a toujours été à la fois très easy listening et mainstream (flow et diction limpide, tracks bourrés d'humour) et d'un autre côté totalement en marge au sein du paysage rapologique français (sincérité rare, ouverture d'esprit, ...). Et c'est donc après une carrière exemplaire en tant que rappeur que l'homme a décidé de tirer un trait sur le milieu du rap français, dégoûté du tournant que ce dernier a pris (suivez mon regard...). Se réinventant une nouvelle fois, l'artiste protéiforme (chanteur, acteur, auteur, ...) prend donc son envol sous l'idéal pseudonyme de Peter Punk, le tout dans une ambiance résolument crossover flirtant avec le rock, l'electro et la pop.

"Dans Le Ventre Du Crocodile" est indéniablement une oeuvre sincère, candide mais maîtrisée, jeune et fougueuse et pourtant si mature. C'est donc après une intro logiquement nommée "Mutation", fleurant bon le thème de l'anime Akira, que le voyage commence avec le morceau-titre, véritable profession de foi où l'univers du LP est planté, fait d'enfants rebelles fuyant cette société fade et écrasante pour enfin s'émanciper tout en ne voulant plus grandir. "Rien Comme Les Autres" est fait du même tonneau, tant thématiquement que musicalement, avec ce rock/pop que ne renieraient pas les NERD ou André 3000. Toujours dans le même ordre d'idées, "Yeah Yeah Yeah" invite, sur des riffs imparables, à remuer son popotin en toute bonne humeur. Toujours dans le thème de l'enfance, le métaphorique et malin "Les Monstres" établit un parallèle entre les terreurs infantiles et nos craintes d'adultes, et ce toujours avec une redoutable et infectieuse efficacité.

Mais Peter Punk est aussi un homme, et il le démontre avec un diptyque sur les rapports amoureux léger et efficace. Le très contagieux "Jolies Planètes" fait dans la métaphore sexuée dans une ambiance totalement retro tandis que le très pop "Faire La Mer" offre une couleur plus romantique et finalement dans la lignée de ce dont Disiz avait déjà été capable sur ces précédents albums. Toujours dans le registre des (bons) sentiments, on notera "La Luciole", hymne à l'amitié tout en douceur qui aurait pu être d'un mièvrerie repoussante sans compter sur l'authenticité et la simplicité assumée de son auteur. Pour en finir avec les histoires d'amour, mention spéciale à l'excellent "Je T'aime Mais Je Te Quitte", pamphlet tout en subtilités adressé à la France, qui rappellera à qui en douterait encore les qualités d'écriture de l'ancien Rimeur à Gages.

Plus proche de ses racines, "Trans-Mauritania" offre une traversée du désert hypnotique et tribale, où se mélangent batterie et percussions enfiévrés, synthés groovy à souhait et chants en langue Peul pour former un motif inédit et réellement addictif. Plus conceptuel, on retiendra avec attention "Problème XXX", spleen sombre et désespéré où se croisent Baudelaire et Aristote mais débouchant, on ne se refait pas, sur une note plus aérée et positive. Encore une fois, la plume de Serigne M'Baye à la ville fait montre de richesse, d'intelligence tout en restant facile d'accès et jamais obscure. Et vient "Paradoxe", autre morceau phare de cet album court mais dense, traitant de la difficulté de trouver sa place, de se trouver, une fois de plus dans un environnement essentiellement bâti sur des carcans. On retrouve ici une thématique chère à son auteur et totalement symbolique de l'artiste et l'homme sans cesse en mouvement qu'il est.

Disiz a pris un véritable pari, se frottant au chant avec sobriété mais justesse, sortant de sa zone de confort pour gagner en liberté, tant formelle que textuelle. Il a su se fondre dans le décor coloré et frais que lui a tissé Diesel (là aussi, saluons l'ecclectisme et la maturité de l'ancien KDD) et a su mué et muté tout en conservant ce qu'il a toujours intrinsèquement été, un jeune homme profondément humain aux valeurs solides et à la plume malicieuse. Alors certes, on pourrait crier à l'opportunisme (le côté hype de l'electro/rock est indéniable), à la facilité (mais ce qui est simpel n'est pas forcément facile) ou encore au plagiat (oui, la ressemblance avec les aventures crossover des Neptunes est bien présente...), mais ce serait oublier bien vite que cet écrin musical est avant tout le vecteur d'un message, qui vient se nicher "Dans Le Ventre Du Crocodile"...

[Clip] Les deux font la paire

A l'instar de son grand frère Madlib formant avec Jay Dee le fameux binôme Jaylib, Oh No s'associe avec The Alchemist (Mobb Deep, Evidence, ...) sous le nom pour le moins frappant de Gangrene. En attendant leur LP "Gutter Water" à sortir bientôt, voici un premier extrait, "Not High Enough", qui augure assez bien de l'atmosphère sombre et encrassée dont devraient accoucher les deux beatmakers/MC's. Enjoy...


[News] Upper Playground!


Dans la famille Luckyme, je voudrais Lunice, jeune producteur canadien au potentiel certain.

Son prochain EP, "Stacker Upper", est annoncé pour Octobre prochain, et on devrait logiquement s'attendre à un probant mélange entre un R'n'B minimaliste et un Nu Hip Hop musclé. Pour preuve, l'alléchant teaser que voici. Enjoy!

14/09/2010

[Clip] Faire bouger les têtes...

Et le crew Strong Arm Steady ne laisse pas le flan retomber, c'est dans une atmosphère enfumée que voici la vidéo de "Cheeba Cheeba", toujours issue de "In Search Of Stoney Jackson" et à la production signée Madlib. Rien de particulier à signaler dans ce clip un brin cheap mais au track envoûtant. Enjoy!

[Chronique] Electric Wire Hustle - Electric Wire Hustle (2010)


Genre: Powersoul
Label:
BBe

Date de sortie:
Juillet 2010
Production:
Mara TK, TaayNinh, Myele Manzanza, Cloud Selection.
Featurings:
Steve Spacek, Georgia Ann Muldrow, Stacy Epps, Billy TK.

Il y a de ça une petite année sortait de manière plutôt confidentielle le premier album du trio Electric Wire Hustle, véritable sensation Nu Soul de ces derniers temps. Compte tenu d’une bien faible distribution en Europe, l’illustre label anglais BBe a eu la bien bonne idée de rééditer la chose tout récemment, afin que tout le monde puisse pleinement en profiter. C’est également une bonne occasion pour nous d’en parler plus longuement.

Autrefois nommé "Every Walking Hour", ce premier long format est désormais éponyme, et comporte un tracklist sensiblement différent. Le superbe single "Perception" (où un sample pourtant bien connu de Minnie Riperton y était très habilement utilisé) se voit en effet remplacer par le moins évident mais tout aussi excellent "Longtime", jusqu’alors réservé aux possesseurs du premier EP des trois néo zélandais. "Jupiter" étant également remplacée par l’inédite "Experience". Outre ces petites précisions, force est de constater que cet album possède bien des atouts faisant de lui un petit classique en puissance.

Concrètement, Myele Manzanza, Taay Ninh et Mara TK proposent une Soul moderne et incroyablement puissante à mi chemin entre J Dilla et Marvin Gaye (périodes "Troubleman" et "Here My Dear"). Une référence bien présente et loin d’être anodine, Mara TK ayant un timbre de voix très proche du défunt chanteur de Detroit. Ce qui se veut carrément électrisant à bien des égards. On trouvera d’entrée un titre des plus hyptonique, "Waters", dont on ne se lasse toujours pas. S’en suit une liste de parfaites compositions accrocheuses, aussi propices à la fracture de vos cervicales ("Burn", "Buy Some Land Put a House On It") qu’à la plus douce des étreintes ("Again", "Chaser"). Notons également la présence plus que symbolique du chanteur Steve Spacek, véritable et unique pionnier de la Soul avant-gardiste et jaydeesque, auquel est d’abord dédiée l’excellente "Thank You Steve", puis "Longtime", produite par ses soins (sous l’alias Cloud Selection), où il vient y poser sa voix chaude et vibrante. On croisera aussi les chanteuses Stacy Epps et Georgia Ann Muldrow, elles aussi bien coutumières du genre.

Même après un an d’écoutes, ce premier album conserve tout son attrait, et s’impose clairement comme l’une des meilleures livraisons du genre depuis des lustres. Ces trois néo zélandais réussissant (enfin!) un tour de force assez délicat en mélangeant esprit vintage et absolue modernité, en produisant tout eux même (ou presque). Choses bien trop rares pour être dument soulignées. Vous savez ce qu'il vous reste à faire...

13/09/2010

[News] Double Impact!


Aperçu aux côtés de Dabrye ou bien de Charles Trees avec leur crew commun The Abolitionist, Kadence, efficace MC au demeurant, nous revient en compagnie du toujours plus (justement?) buzzé Samiyam pour petit EP digitale.

Le frère d'arme de Flying Lotus façonne en quelques titres sur ce "Kadence VS Samiyam EP" un parfait écrin froid, mélodique et rugueux pour le MC de Detroit qui s'en donne à cœur joie. Une alchimie bien présente, donc, qui pourrait augurer du meilleur pour un éventuel LP, ou pas.

Quoiqu'il en soit, la chose est disponible via Bandcamp pour une modique somme. A vous de jouer!

[Chronique] Slum Village - Villa Manifesto (2010)


Genre: Hip Hop from the D
Label: E1 Records
Date de sortie: 27 Juillet 2010
Productions: Young RJ, J Dilla, Mr. Porter, T3, Madlib, Hi-Tek, Supa Dave West, Khrysis.
Featurings: J Dilla, Illa J, Posdnuos, Phife, Little Brother, Dwele, AB, Colin Munroe, Keys, ?uestlove.

"Villa Manifesto" ou la chronique d'un groupe génial mais pourtant maudit jusqu'à ses dernières heures d’existence. On ne rappellera pas l'histoire de Slum Village dans sa globalité, parcours fait de départ, de retours et de nouveaux membres, mais situons tout de même l'ambiance dans laquelle s'est réalisé ce dernier LP. Le groupe, constitué seulement de T3 et Elzhi depuis plusieurs années (si l'ont fait abstraction de Black Milk, finalement très présent à la production sur les précédents albums), a vu le retour tant attendu puis le décès brutal du mythique Baatin, membre essentiel à l'âme du groupe, comme le fût J Dilla (présent lui aussi de façon posthume). Ce "Villa Manifesto" aurait du donc être un rassemblement ultime, un chant glorieux mais résonne, malgré ses qualités, comme un requiem bancal et maladroit.

Maladroit, car des querelles troubles entre T3 et Elzhi quelques semaines avant la sortie de l'album sont venues gâcher le propos et le contenu, faisant disparaître plusieurs couplets du petit MC à lunettes, pourtant désormais la principale attraction vivante du groupe aux yeux de nombreux fans. Bancal, car si T3 semblait vouloir réunir ceux qui ont fait l'histoire de SV, il semble avoir oublié Black Milk ou encore Phat Kat. Les regrets sont donc bien présents à la lecture du tracklisting, malgré tout, il serait bête de bouder notre plaisir de réentendre Baatin ou Dilla, ou d'apprécier le vrai retour aux affaires du beatmaker Young RJ (ex-moitié du duo B.R. Gunnaz avec Black Milk)...

D'emblée, le son est bon, et le swag typique de Detroit se fait entendre, T3 occupant une place certaine au sein du disque. On redécouvre avec plaisir le beat de Dilla sur "Lock It Down" (présent sur "The War LP" de Waajeed en 2007), cette fois-ci garni des prestations de maître des trois MC's, le track sonnant au final comme un aboutissement ultime du son Slum Village. Son que l'on entendra aussi sur plusieurs sons produit par Young RJ: "2000 Beyond", où Jay Dee donne de la voix et ?uestlove de la batterie, "Um Um" (feat. Keys) ou encore l'excellent "The Reunion Part.2" où Baatin et T3 font des merveilles mais où Illa J (semblant prendre la place d'Elzhi...) accouche d'un rap sans maîtrise et sans âme se contentant de singer les gimmicks de son défunt frère au micro. On signalera aussi d'autres productions efficaces de Young RJ, comme le deep "Where Do We Go From Here" (où sont invités l'autre groupe désormais splitté Little Brother) ou le single un peu usant "Faster", sans doute gâché par le refrain de Colin Munroe. Mention spéciale tout de même au très réussi "Scheming", sorte de jubilé Native Tongues réunissant sous la même bannière feu J Dilla (décidément bien présent), Posdnuos (De La Soul) et Phife (A Tribe Called Quest), les nostalgiques apprécieront.

Mais d'autres beatmakers viennent faire sonner leur kit batterie, à l'instar de Khrysis, peignant l'introductif et cuivré "Bare Witness" (signalons DJ Babu aux cuts). Madlib nous offre une relift un chouia bodybuildé de son "Drink Up" (feat. Frank N Dank sur son album sorti chez BBe en 2008) avec "Earl Flinn", ce qui rallonge la liste des beats non-inédits... On notera avec intérêt les présences de Supa Dave West sur le bien nommé et funky "Dance" (avec le très adéquat AB aux refrains et choeurs) ou encore de Hi-Tek sur le plutôt enthousiasmant et très idoine "The Set Up". Et des locaux de l'étape Mr. Porter accompagné de T3, forgeant l'instrumental de "Don't Fight The Feeling", terriblement Slum, laidback et synthétique au départ (avec l'indispensable Dwele au refrain) pour se muer à mi-chemin en un afro beat métissé de sonorités indiennes où Baatin vient entonner ces chants hypnotiques dont il avait le secret.

Désormais seul maître à bord, T3, garant auto-proclamé d'un héritage lourd à porter, ne s'en tire pas moins avec les honneurs. Il est le fil rouge du groupe, et s'il n'a ni la technique d'Elzhi ou le charisme de Baatin, il reste un MC affûté et talentueux, et brille ici très nettement, track après track, à l'instar d'un Scottie Pippen à la retraite de Jordan. Evidemment, les couplets de Baatin sont pur bonheur et instants de grâce tandis que ceux d'Elzhi sont talent pur et maîtrise total de son art. Evidemment, l’ouïe ne peut qu'être flattée de ré-entendre J Dilla au beat comme au micro. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit sans nul doute là de la dernière charge de la cavalerie, se faisant non sans heurts, et qu'il faut dorénavant faire notre deuil de ce groupe légendaire et savoir tourner la page.

Mais soyons clairs, si une amertume de fin de cycle accompagne inéluctablement l'écoute de cet album, il n'en reste pas moins que ce "Villa Manifesto" est produit avec efficacité, fait montres de jolies fulgurances et saura au final contenter un certain nombre de fans irréductibles et au delà. Un disque finalement très proche de "Trinity", dans le son comme dans les circonstances, mais qui, au demeurant, ne fera pas oublier ce qu'il aurait pu et du être si le destin avait été autre. On attend dorénavant la suite des aventures, à savoir les carrières solo de T3 et d'Elzhi (avec notamment un livre sur le flow et la technique rapologique pour ce dernier)...

11/09/2010

[Clip] Onomatopée

Si le morceau n'est pas nouveau (il provient de l'album "Daybreak 2.0" sorti en 2008), ce "Yiy" de Muhsinah n'en reste pas moins totalement frais et pertinent. On en reparle aujourd'hui puisque l'animateur/réalisateur Phetogo Tshepo Mahasha l'a illustré en vidéo, de fort belle manière. Enjoy!