[Chronique] Zo! - Sun Storm (2010)

Genre: Nu Soul / Lounge
Label: The Foreign Exchange Music
Date de sortie: Juillet 2010
Production: Zo!
Featurings: Phonte, Jesse Boykins, Eric Roberson, Sy Smith, Darien Brockington, Monica Blaire, Carlitta Durand, Lady Alma, YahZarah, Big Pooh, Chantae Can.

Proche collaborateur de l’entité The Foreign Exchange et auteur de quelques sympathiques petites sorties ("Overdue Process" l’année passée), Zo! apparait comme un producteur de Nu-Soul post Dilla aux fortes velléités soulfull. Chose pas vraiment originale par les temps qui courent, il faut bien l’avouer. Mais au vu de sa maîtrise certaine, on est donc plutôt intéressé d’apprendre que le bonhomme sort un nouveau long format, joliment intitulé "Sun Storm".

Ce beatmaker originaire de Detroit tente donc ici de faire parler la poudre et d’ensoleiller notre fin d’été avec un attirail de compositions léchées aux sonorités smooth et jazzy. Ainsi qu'avec l'aide d'une longue liste d'intervenants talentueux (Phonte, Yahzarah, Big Pooh, Lady Alma ou encore Monica Blaire) . Intéressant, me direz vous. On retiendra surtout dans cette tempête solaire "This Could Be The Night", qui, avec un petit casting à vous faire fantasmer n’importe quelle jeune femme en quête de suaves sensations (Eric Erro Roberson et Darien Brockington), fait office de parfait petit tube groovy. Ainsi que "If I Could Tell You No", envoutante juste ce qu’il faut, grâce a une parfaite intervention du toujours excellent Jesse Boykins. Ou encore l’agréable "For Leslie", séduisante partition instrumentale tout à fait légère et mélodieuse.

Mais, malheureusement, le charme n’opère pas vraiment sur la longueur, la faute à des prestations vocales bien trop glucosées et des productions pas spécialement mauvaises, mais terriblement plates, sans réel attrait et au charme un poil surfait. Tout se ressemble un peu et a parfois quelques curieux relents dignes d’une ordinaire compilation lounge pour établissement nocturne. A l’image de "Make Luv 2 Me", qui nous inspire plus à un long séjour dans les bras de Morphée qu’à de lubriques acrobaties.

Malgré une avalanche de guests , qui représentent pour certains la réel relève du genre, et une pléiade de bonnes intentions, on ne parvient pas vraiment à se laisser complètement charmer par cet opus qui manque sérieusement de relief. Même si quelques rares bons moments sauvent plus ou moins l’affaire, on ne pourra classer ce "Sun Storm" autrement que dans le rayon des anecdotiques sorties estivales.