[Chronique] Fulgeance - Cubes (2013)

Genre: Musique Cubique

Label: Musique Large

Date de sortie: Octobre2013. 

Productions: Fulgeance.
Featurings: Distanstarr.

Après avoir parcouru le globe et livré deux LP’s réussis en l’espace de deux ans, respectivement chez MPM ("To All Of You") et Rx :Tx ("Step Thru"), Fulgeance revient sur Musique Large, maison mère de sa trilogie de EP’s "Chico", "Low Club" et "Glamoure",  pour un album intitulé "CUBES".

Annoncé comme plus personnel et fortement inspiré par les sonorités synthétiques diverses, ce troisième opus fait suite logique à ses premières œuvres épurées et riches en basses, tout en osant s’émanciper un peu plus du carcan Beat Music. Démarche ô combien admirable, ceci dit en passant.

L’introductive et progressive "Neverending", au break de batterie entraînant et aux notes de synthés mélancoliques surprend de la plus belle des manières et tonne le ton, libéré et délicieusement désaxé.  On retrouve ensuite la basse outrageusement ronde, signature ultime de la moitié de Souleance, sur la jouissive "Stupido", banger moderne dans toute sa splendeur. "He Knows" rappelle quant à elle le meilleur du style post Détroit, entre Jay Dee et Dabrye, parfait mélange de lenteur et de mysticisme. Les puissants "Velcro" et "Sheeeeeiit" confirment ensuite que le petit prince du beat n’a pas son pareil pour confectionner des morceaux lents mais aptes à  vous exploser n’importe quel club.  On s’aventure ensuite dans un future proche avec "Down" et "Chocolat Orange", titres explosifs et adidctifs aux confins du Funk ultra moderne et de l’Electro savante. La très efficace et frénétique "The Fan" (qu’on retrouve également en version instrumentale), où l’on note le seul guest de l’album, le MC de Detroit Distantstarr, rappelle judicieusement toutes les influences Hip Hop du normand. La vaporeuse "Whisper" évoque quant à elle le meilleur du beat à la californienne, la basse implacable en plus. "Nightwalker" et "Comptine", fermes leçons de sampling,  ferment enfin la marche en toute logique.

Composé d’un ensemble assez varié et au final très cohérent, quelque part entre Caen, Detroit et Los Angeles, "CUBES" transcende le genre de la Beat Music et se permet d’en résumer les plus belles heures passées et (surement) à venir. Voilà qui devrait enfin permettre à son auteur acquérir le statut d’artiste phare qu’il mérite depuis longtemps.